28/2/18 Enseignants en lutte, Manifestations à Athènes et Théssalonique :Les enseignants grecs sont appelés à faire grève ce jour pour lutter contre la précarisation des contrats et la fusion des écoles. Une manifestation a eu lieu ce midi au Ministère de l’Éducation à Athènes et au centre de Thessalonique. À Athènes les manifestants sont entrés dans la cour du ministère en escaladant les grilles , les forces de police ont violemment riposté à coups de lacrymogènes.Une délégation a pu rencontrer un responsable du Ministère.
À Thessalonique, les enseignants ont envahi et occupé les bureaux de Syriza
vidéos: https://www.facebook.com/protothemagr/videos/10155802943822199/
Affrontements lors des mobilisations contre les ventes aux enchères : Alors que les manifestants composés de syndicalistes du PAME avaient bloqué l’entrée du cabinet au N°8 de la rue Kapodistriou, et négociaient avec le chef de la police l’envoi d’une délégation de 5 personnes pour vérifier le bon fonctionnement des ventes aux enchères, la police anti-émeute a utilisé des produits chimiques pour repousser les manifestants.
une autre manifestation organisée par le parti LAE a eu lieu rue Stadiou devant un autre cabinet de notaire
VIDÉOS :
https://youtu.be/eR720l3A420 https://youtu.be/wQLBPJFNK2Q
23/2/18 Parlant de « Feu vert du Conseil d’Etat », la presse (Ethnos, Kathimerini, Le Journal des Rédacteurs) note que le Conseil d’Etat a jugé hier constitutionnel et légal le projet de décret présidentiel concernant l’investissement à Hellinikon, ouvrant ainsi la voie à l’achèvement des procédures liées à ce grand projet d’investissement.
21/2/18 Ventes aux enchères : Démarrage des ventes électroniques et mobilisations
Répondant aux exigences de la BCE et de l’UE , le gouvernement grec va lancer ce jour les ventes aux enchères électroniques. Les banques souhaitent rattraper le temps perdu du aux mobilisations lors des ventes précédentes dans les Tribunaux. Les prévisions seraient de 500 ventes pour le 1er trimestre, 1000 à 1500 ventes pour le 2 ème trimestre, 2000 à 2500 pour le 3 ème trimestre et 2500 à 3000 pour le 4 ème trimestre. Aujourd’hui devraient ainsi être mis en ligne 260 enchères électroniques ( terrains résidentiels, bâtiments industriels, bureaux d’usines etc…). Les forces de police sont fortement mobilisés devant les cabinets de notaires afin d’éviter toute forme de manifestation. Au delà des policiers en uniforme, des policiers en civil seront aussi présents…
Les collectifs citoyens, le Mouvement « Den Plirono » ( Je ne paye pas), des syndicats ( PAME) , des Partis politiques ( Unité Populaire) ont appelé à de nombreuses manifestations dans tous le pays. À suivre.
20/2/18 Revue de la presse hellénique sur la 3eme revue du plan de sauvetage : malgré le fait que 108 sur les 110 prérequis de la 3ème revue ont été satisfaits, l’Eurogroupe réuni le 19 février n’a pas décidé le décaissement de la sous-tranche du prêt attendue par Athènes, à hauteur de 5,7 milliards d’euros, surtout en raison des enchères électroniques mais aussi à cause de l’absence d’une décision du Conseil d’État sur l’investissement d’Helliniko. Les enchères électroniques auraient alimenté une vive discussion entre le ministre grec des finances, M. Tsakalotos et le gouverneur de la Banque centrale européenne, M. Draghi.
Attique : Un ménage sur 2 ne peut payer ses factures et vit sans chauffage et 1 sur 5 a des difficultés salariales : Une étude réalisée par le Centre de recherche MARC et le Centre du Travail d’Athènes pointe des conditions de vie et de travail des habitants de l’Attique loin d’être satisfaisantes.
Les résultats ont été présentés hier par la présidente de la Région, Rena Dourou et le président du Centre du Travail , George Milonas, et décrivent un tableau sombre des résidents et employés dans la région d’Attique, avec un salaire de moins de 500 euros, les retards dans les paiements, la faiblesse pour couvrir les situations d’urgence par les ménages et ne peuvent avoir un chauffage adéquat dans leurs maisons.
57% des personnes recrutées au cours des 12 derniers mois travaillent à temps partiel, 7 sur 10 employés du secteur privé ont indiqué qu’ils travaillent à temps plein, tandis que 30% sont à temps partiel (moins d’heures ou de jours) et ce pourcentage est plus élevé pour les femmes et les jeunes (18-34 ans) puisqu’il dépasse les 40% (femmes 41,1%, jeunes 41,5%).
L’objectif de cette enquête était de recueillir systématiquement l’information basique sur l’enregistrement de la situation actuelle dans les domaines de l’emploi, le niveau de vie et les conditions d’impact sur le commerce tant dans la population des travailleurs que des chômeurs en Attique alors que la population étudiée étaient des travailleurs salariés dans le secteur privé et public , des chômeurs, de 18 à 65 ans, dans la région de l’Attique.
La taille de l’échantillon était de 1.501 personnes, dont 1001 avaient un emploi et 500 chômeurs. L’enquête a été menée du 22 Novembre au 15 décembre 2017. Il en ressort :
– Une personne sur trois travaille dans un autre secteur que ses études,
– Une personne sur quatre travaille sans couverture sociale complète,
– Les salaires sont inférieurs à 500 € pour une personne sur cinq,
– Quatre salariés sur dix sont payés avec du retard,
– La moitié des enquêtés se déplacent avec les transports en commun,
– 43% ne peuvent pas avoir un chauffage suffisant,
– 1 ménage sur 2 ont des difficultés dans le paiement de leurs factures en temps opportun ( téléphone, eau,loyer etc…). Pour les chômeurs 60% ne sont pas en mesure de payer leurs factures.
– Pas de loisirs ni de vacances pour la majorité d’entre eux,
– Moins de 50% sont satisfaits des services de santé dans leur région,
– la délinquance et l’insécurité vient en première des préoccupations.
CK
voir le rapport complet https://www.grece-austerite.ovh/grece-le-rapport-choquant-sur-les-conditions-de-vie/
6/2/18 Revue de presse au sujet du scandale Novartis : Sur demande du Premier ministre Alexis Tsipras, le parquet grec a transmis au Parlement le dossier sur le scandale « Novartis » afin d’éclaircir le rôle de deux anciens Premiers ministres et huit anciens ministres, en fonctions entre 2006 et 2015, présumés d’être impliqués dans une grande affaire de corruption. Selon la presse il s’agirait des anciens Premiers ministres, MM. Antonis Samaras et Panagiotis Pikrammenos, et des anciens ministres, MM. Giannis Stournaras, Dimitris Avramopoulos, Adonis Georgiadis, Evanghelos Vénizélos, Andréas Lykourentzos, Marios Salmas, Andréas Loverdos et Giorgos Koutroumanis. L’enquête judiciaire est achevée et concerne la période 2010-2015. La presse rappelle que le ministre de la justice, M. Kontonis, avait estimé en avril dernier que le groupe pharmaceutique suisse, qui fait l’objet d’une enquête depuis 2016 à Athènes, avait probablement versé des pots de vins à « des milliers » de médecins et fonctionnaires pour promouvoir ses produits en Grèce. (Kathimerini, Avghi, Ethnos, Le Journal des Rédacteurs).
Kathimerini parle de « tempête politique » et note que le transfert du dossier au Parlement provoque une « vive confrontation » entre le gouvernement et l’opposition. Ce journal met en relief le fait que le porte-parole du gouvernement, M. Tzanakopoulos, s’était plus tôt dans la journée rendu au parquet pour être informé de l’affaire et note que la Nouvelle démocratie reproche au gouvernement de « s’immiscer dans les affaires de la justice ». Avghi titre en Une : « Le tonnerre Novartis frappe le vieux système politique ». De même, Ethnos souligne en manchette : « Le scandale Novartis fait monter la température politique ». Pour Ta Nea, « l’affaire Novartis doit certes faire l’objet d’une enquête judiciaire, cependant elle ne doit pas donner lieu à des jeux politiques ».
5/2/18 Thessalonique : mobilisation contre la privatisation de l’eau : Les syndicats et plusieurs associations environnementales et citoyennes de Thessalonique ont lancé une campagne 100 actions contre la privatisation des compagnies d’eau et d’ épuration des eaux usées (EYATh) après l’entrée récente dans le Superfund (TAIPED). Ce lundi une réunion est prévue à la Mairie de Thessalonique. Ces actions auront lieu de février à mai prochain dans les 14 municipalités de l’agglomération, 4 ans après le référendum des citoyens qui se sont prononcés à plus de 98% pour le refus de cette vente.